30 septembre 2006
Adieu les futilités…?
Mardi dernier, je me procure le curieux dernier album de Leloup… euh.. premier Leclerc, et jeudi j’assiste au spectacle de Pierre Lapointe au Théâtre Maisonneuve à Montréal. Je me proposais depuis de vous suggérer un match comparatif entre présentement nos deux plus grands auteurs-compositeurs-interprètes…. Je m’apprêtais à débattre du vainqueur en essuyant probablement vos réprobations, me citant Rivard, Séguin et autres excellents dinosaures qui continuent de nous re-servir la même sauce (excellente, mais quand même la même sauce), Déry, Moffat et autres semblables à qui il manque encore un petit quelque chose, sans parler des innombrables rockeuses, rockeurs et icônes pops qui nous font passer du bon temps, mais trop éphémères.
Ça aurait été bien de débattre de telles futilités, car notre temps devrait en être meublé beaucoup plus, mais une tuile vient de nous tomber sur la tête. En fait un morceau de viaduc!
En replaçant ce morceau, ce sont nos priorités sociétaires qui devrons également être replacées.
Pour revenir très brièvement à mon dernier article, j’espère qu’il n’y en aura pas pour dénoncer le manque de sécurité de nos routes! Car il y a d’autres drapeaux à brandir beaucoup plus haut. Je suis convaincu que si on calculait la probabilité de recevoir un morceau de viaduc sur la tête ou même d’être blessé directement par la route, celle-ci serait somme toute négligeable.
Le problème, c’est que nos dirigeants, donc NOUS, n’avons pas les priorités à la bonne place. Par exemple:
- Nous ne remplissons pas nos fonds de pension suffisamment (je sais je suis fatigant avec ça, mais avouons que c’est préoccupant);
- nous ne prévoyons peu de rélève dans des secteurs clés;
- nous polluons à outrance et ne sommes même pas capables d’accomplir le minimum du minimum suite à des ententes comme celles de Kyoto;
- nous gaspillons notre eau et, pire des injures, la donnons à des étrangers qui eux nous vendent des biens moins essentiels,
- …. et quoi encore.
Non mais… sans blogue! (Pardonnez mois, mais je ne l’avais pas encore placé depuis le début).
Pas surprenant que nous laissions notre réseau routier tomber en ruine.
J’imagine nos décideurs:
- Bon. Le réseau routier. Combien on a besoin d’investir cette année M. le Ministre des travaux public?
- Pour quoi?
- Pour quoi, quoi?
- Pour son prolongement? Son entretien normal? Le « patcher »?
- Ben… Tout ça mettons.
- Ben tout ça…? M. le Premier ministre, on n’a pas les moyens. Mais un petit prolongement ici et là et une couple de patchs: disons: 10 milliards.
- Non non non! On ne peut se permettre plus de 3 millliards. Alors, on fera des GROSSES annonces pour des semi-mini prolongements et on patchera ici et là. On commencera à arranger le reste l’an prochain. Bon…! Les arts et spectacles! Les artistes nous demandent plus d’argent depuis un bon bout de temps. On est dû pour injecter un peu plus cette année, non?